lundi 27 mai 2013

Réflexion à Lodz, Pologne!

Petit coup de gueule...

Quelque fois, je l'avoue, je me demande si je mérite d'être ici. Je suis venue en Pologne bien évidemment pour étudier mais également pour faire l'expérience du plaisir. Or durant toutes ces semaines passées j'ai éprouvé des élans de panique. Comment doit on s'y prendre pour faire l'expérience du plaisir? Franchement, dans notre société, c'est comme si tout ce qui procure du plaisir était à piétiner avec des souliers cloutés. On nous apprend à être responsables, fiables, joignables, courageux, consciencieux, organisés et efficaces. Rien que ça!

 Nous dépensons des milliards pour nous distraire chaque année (parcs d'attractions, cinémas, les guerres!) certes, mais on ne peut pas dire que ce soit là des sources de plaisir tranquille. Nous devons tout d'abord travailler durement, laborieusement et subir des sources de stress abominables avant de nous autoriser à un peu de plaisir. Or, étonnamment, cela semble nous plaire. Des statistiques très sérieuses ont d'ailleurs montré que beaucoup d'individus se sentaient plus épanouis au bureau que chez eux. Après avoir dépensé toutes leurs forces au bureau, ils consument leur dernière force, le weekend, à traîner en pyjama chez eux en mangeant des céréales à même la boîte!

La beauté de ne rien faire, le bel farniente ou l'arte d'arrangiarse : l'art de faire quelque chose à partir de rien. L'art de transformer des après midi monotones en fêtes ou de faire un grand festin à partir de simples ingrédients. C'est à la portée de tous, du moins de toutes personnes douées pour le bonheur, et nullement réservé aux riches.

Alors cessons de nous heurter à cette culpabilité enracinée en chacun de nous. Stoppons les questionnements intérieurs du style:  "Est ce que nous méritons vraiment le plaisir? Ai-je gagné, mérité mon bonheur? Ai-je assez souffert pour goûter au plaisir?". Mais commençons à voir les choses différemment et reformuler nos questionnements. "Comment est-ce que, moi, je définis le plaisir? Qu'aimerais-je découvrir, apprendre ou explorer?". A partir du moment où on se laisse toute latitude pour explorer cette question, tout devient délicieux.

Sur ce, bonne journée!

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